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ET SI ON VOYAIT LES CHOSES DIFFÉREMMENT?

Une alchimie de connaissances fondamentales pour nous aider à comprendre pourquoi l'enfant, la nature, la sensibilité et le mouvement libre et sauvage sont interreliés et font partie de la solution.

Il existe un parallèle étonnant et choquant à faire qui est celui-ci: pour la première fois de toute l'histoire de l'humanité, enfants et nature sonnent l'alarme en même temps. L'anxiété, le stress, le temps passé sur des écrans et sur une chaise, les troubles de développement, d'apprentissages et de comportements augmentent en même temps que les troubles du climat, de l'air, de l'eau et la disparition des espèces. Et si on réunissait les deux? Et si on ramenait la nature à l'enfant et l'enfant à la nature, que se passerait-il et quel impact cela aurait-il sur l'enfant et sa planète?

 

L'enfant est un petit animal terrestre. Tout comme les oiseaux ou les abeilles, il dépend de la nature pour se développer pleinement et découvrir ses dons et forces uniques. En ce sens, nous souhaitons réenchanter le regard sur la diversité neurologique et développementale car celle-ci est essentielle pour l'écosystème de l'humanité. 

 

Les différences de chacun comme les herbes au jardin devraient être traitées comme des opportunités et non comme des troubles. Elles devraient être intégrées plutôt que mises de côté. Elles devraient inspirer à essayer de comprendre plutôt qu'à juger.  Le système occidental d'éducation devrait s'inspirer de ce qui se fait ailleurs avec la plus grande conscience plutôt que de tenter d'uniformiser les enfants avec une monoculture qui épuise à la fois les enfants et les fondements même de la vie dans le sol.

Inquiète de l'avenir de la Terre, de ses habitant.es et de celui de nos enfants, j'ai élaboré dans les 30 dernières années une approche à l'avant-garde des connaissances actuelles.

 

Je propose pour la première fois de l'histoire de l'éducation la mise en commun des voies d'or que sont la neuroscience du cerveau avec la science de la nature et de l'écologie pour une connexion neuronale et à la nature profonde, responsable et durable. Je pense que le maillon qui est manquant dans notre société est la sensibilité et je considère celle-ci essentielle pour réconcilier les liens et les relations du corps au cerveau puis du coeur aux autres et à cette magnifique Mère Nature. Que peut-on changer vraiment sans une sensibilité véritable? Que peut-on soutenir ou soigner si nous ne pouvons même pas être sensibles les uns aux autres, les adultes envers les adultes, les peuples envers les peuples, les humains envers la nature, les enseignants envers les différences et si nous continuons de tout comparer, séparer, évaluer, étiqueter?  

 

La Pédagogie de la Terre (écoéducation Sensible) peut, j'en suis convaincue, nous permettre en tant que société de faire un pas de géant vers l'avant. Les défis et les difficultés que démontrent nos enfants mais aussi nos écosystèmes et toutes les crises sociales nous demandent de réagir urgemment et de se mettre en action. Ensembles.

 

Comment pourrait-il en être autrement?

 

Tout est interconnecté. Dans tout système vivant, chaque chose à son importance et participe à la synergie du tout, à son essence et à son mouvement. Enlever l'enfant de la nature, le dénaturer en le forçant à demeurer assit et à suivre des consignes tout au fil de la journée ne fait pas de sens. Comme tous les autres animaux, l'enfant a besoin d'air pur, de nature, de bouger, de courir, de toucher les éléments, d'explorer le monde qui l'entoure, d'apprendre à le connaitre. Il a besoin d'apprendre à construire des abris, à chasser, à cueillir les plantes comestibles, à s'occuper des autres, à se protéger. Il n'est pas fait pour demeurer dans des boites d'isolation sensorielles, celles qu'on appelle les maisons. Il est fait pour les espaces de nature. Pour la vie en clan, en communauté, dans les relations perpétuelles du mouvement de l'humanité. 

Ce que la neurosciences nous apporte est extrêmement précieux: c'est cette validation suprême: de ce fait, l'enfant dans son grand besoin de nature en fait exprime quelque chose de très scientifique. Son cerveau dépend de la stimulation sensorielle que lui procure le monde naturel pour se développer de manière optimale. Sans elle, il est sous-stimulé. S'il est sous-stimulé, il développe moins de connexions neuronales. Et ce sont ces dernières qui lui permettent de développer son plein potentiel physique et moteur, émotionnel et cognitif. Quand même. Entrent dans les facultés du cerveau des choses comme l'attention, la concentration, le contrôle de l'impulsivité, de la coordination, des gestes, du raisonnement, les apprentissages de toutes sortes, les émotions, le langage et la communication... pour ne nommer que celles-ci. Tiens tiens...

Il est bien évident que rien ne peut remplacer les palettes infinies de couleurs, d'odeurs, de vents, de sensations, de goûts, de textures, d'émotions, de bruits que ceux que nous offre tous les jours la nature, à peine ayons nous déposer les pieds dehors. Même en ville. Et voilà très précisément ce dont notre cerveau dépend. D'expériences abondantes, riches, sensorielles, de contrastes et une prise de risques qui s'adapte à l'expérience. C'est ce qui lui permet, carrément, de se développer. 

 

En replaçant ensemble l'enfant, la sensibilité, le mouvement sauvage et la nature, quel sera le résultat?

 

Et quel sera l'impact pour l'enfant en difficulté?

 

Il est certes impossible de prédire exactement quels effets ces approches auront sur chacun des enfants. Beaucoup de choses restent à explorer dans le monde des troubles et encore beaucoup de recherches scientifiques seront nécessaires. 

Mais nous savons une chose. La souffrance des enfants et la Terre Mère sont bien réelles et doivent être adressées.

 

C'est la raison pour laquelle je crois que nous avons une responsabilité d'agir pour trouver des pistes qui n'agiront pas seulement que sur les symptômes. Nous devons réfléchir à la manière dont nous élevons les enfants dans ce monde, sur cette Terre. Toutes les générations avant nous savaient: les enfants ont besoin de grand air, de jouer dehors, d'être des enfants, de se sentir utiles, de se sentir aimés et en interactions avec leur clan. Cela se confirme maintenant par la neuroscience, mais aussi par le gros bon sens!

Et si les milieux de garde se transformaient pour y inclure ces connaissances fondamentales, il se passerait quoi? Et si les familles et les écoles arrêtaient de croire qu'en l'absence d'autorité et de contrôle les enfants font n'importe quoi, cessent d'apprendre ou de se développer, il se passerait quoi? 

Et si on essayait tout simplement de voir les choses différemment?

Et si on changeait de paradigme?

Et si on voyait les choses différemment?: À propos

" Aussi Rudolf Steimer put-il formuler ce qu'il appela les trois règles d'or de l'art de l'éducation de la manière suivante: une gratitude intensifiée (...) à l'égard de ce qui nous advient grâce à l'enfant; une conscience empreinte de respect du fait que l'enfant représente une énigme divine; (...) troisièmement une méthode d'éducation pratiquée dans l'amour par laquelle l'enfant s'éduque lui-même instinctivement à notre contact; si bien que l'on ne met pas en danger (pour lui) sa liberté (...)".

Henning Köhler
"En vérité il n'y a pas d'enfants difficiles", Éditions Novalis

La Pédagogie de la Terre et l'Écoéducative Sensible est le travail intégral de Julie Filiatrault et toute utilisation du contenu de ce site doit respecter le code d'usage des droits d'auteur, merci beaucoup!

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